PROJET INGRID : Exploration non invasive du microbiote de l’intestin grêle

Une avancée majeure pour la recherche clinique en gastroentérologie

Dans un contexte où le microbiote et les troubles digestifs chroniques – tels que le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth) – suscitent un intérêt croissant de la communauté médicale et scientifique, le projet INGRID (« 𝐌𝐢𝐜𝐫𝐨𝐛𝐢𝐨𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐭𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧 𝐠𝐫ê𝐥𝐞 – 𝐃𝐢𝐬𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐫é𝐥è𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐧𝐨𝐧 𝐢𝐧𝐯𝐚𝐬𝐢𝐟𝐬 𝐞𝐭 𝐦𝐨𝐝è𝐥𝐞𝐬 𝐠𝐚𝐬𝐭𝐫𝐨-𝐢𝐧𝐭𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐚𝐮𝐱 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧𝐬 𝘪𝘯 𝘷𝘪𝘵𝘳𝘰 𝐯𝐚𝐥𝐢𝐝é𝐬 𝐜𝐥𝐢𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 ») s’impose comme une initiative pionnière. Porté par un consortium composé de Pelican Health, de l’Université Clermont Auvergne et de LyREC, avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, ce projet ambitieux vise, entre autres, à valider un nouveau dispositif non invasif de prélèvement de contenu intestinal au niveau de l’intestin grêle.

Microbiote de l’intestin grêle : un terrain encore peu exploré

Alors que la recherche sur le microbiote intestinal s’est largement concentrée sur le côlon, le microbiote de l’intestin grêle reste encore méconnu. En effet, le microbiote du côlon est analysé à partir des selles totales, alors que le microbiote de l’intestin grêle est difficilement accessible, par définition. 

L’objectif du projet INGRID ? Valider un nouveau dispositif de prélèvement non invasif de contenu intestinal au niveau de l’intestin grêle humain. Deux ans pour vérifier le fonctionnement de ce nouveau dispositif par le biais d’études in vitro grâce à l’utilisation de systèmes gastro-intestinaux dynamiques ET in vivo par le biais d’une étude portant sur des patients atteints de SIBO (Small Intestinal Bowel Overgrow).

Une réponse concrète aux enjeux de relocalisation et d’innovation médicale

En phase avec les priorités régionales de relocalisation de la production et d’innovation en santé, le projet INGRID s’appuie sur une synergie territoriale entre acteurs publics et privés. Il illustre parfaitement l’engagement de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour soutenir des projets à fort impact sociétal, notamment dans le champ des technologies de santé non invasives, des biomarqueurs digestifs et de la recherche translationnelle.

Et après ?

Les retombées attendues du projet sont nombreuses :

• Une amélioration du diagnostic des dysbioses du grêle.
  
• La facilitation des essais cliniques sur les pathologies digestives chroniques.
  
• Le développement de solutions personnalisées en nutrition, probiotiques et soins digestifs.
  
• La création d’un savoir-faire industriel français sur les dispositifs de prélèvement intestinal.
  

En misant sur l’innovation utile, la rigueur scientifique et le respect du patient, le projet INGRID ouvre une nouvelle voie pour une médecine digestive plus fine, plus humaine et plus accessible. Une initiative dont LyREC est fier d’être le facilitateur, aux côtés de ses partenaires engagés.

---

RÉSUMÉ PUBLIC DU PROJET INGRID

Le microbiote intestinal joue un rôle crucial en santé humaine, des perturbations dans sa composition et ses fonctions étant associées à de nombreuses maladies. Le projet INGRID vise à combler les lacunes actuelles dans la compréhension du microbiote de l’intestin grêle humain, dont le rôle est très important mais largement sous-étudié en raison de la difficulté d’accès à cette partie du tractus digestif.

Le projet INGRID propose ainsi le développement d’un nouveau dispositif de prélèvement non invasif de l’intestin grêle humain, et notamment des ses parties proximales, ainsi que la validation de son fonctionnement lors d’une étude clinique chez des patients atteints de SIBO, une dysbiose microbienne de l’intestin grêle associée à des troubles digestifs. Ce dispositif vise à fournir une stratégie alternative non invasive facilitant et fiabilisant le diagnostic de cette maladie. INGRID permettra aussi la mise au point et la validation d’un modèle gastro-intestinal humain innovant incluant le microbiote de l’intestin grêle et le développement d’une expertise clinique sur ce microbiote.

Le projet INGRID s’inscrit dans la filière d’excellence industries de la santé de la région Auvergne Rhône-Alpes, en s’appuyant sur la collaboration entre acteurs académiques (MEDIS, Université Clermont Auvergne), industriel (Pelican Health, Grenoble) et clinique (LyREC, Lyon), en partenariat avec les clusters régionaux et internationaux spécialisés dans le microbiote.